Le yoga et le cycle menstruel forment une alliance puissante, mais souvent mal comprise. Trop souvent, les femmes forcent leur corps à suivre un rythme uniforme, en ignorant les signaux liés aux fluctuations hormonales. Le yoga propose au contraire une approche cyclique, respectueuse et intuitive du mouvement féminin.
Chez Yogi Zen, nous encourageons les pratiquantes à adapter leurs séances au fil des phases menstruelles, pour une pratique plus fluide, plus douce, et surtout plus consciente.
Durant les premiers jours du cycle, le corps a besoin de ralentir. C’est le moment idéal pour privilégier des postures restauratives : Balasana (enfant), Supta Baddha Konasana (papillon allongé), ou Viparita Karani (jambes au mur). Ces asanas permettent au corps de se détendre, de libérer les tensions du bas ventre, et de favoriser le lâcher-prise mental.
Le souffle est plus important que jamais. La respiration abdominale profonde favorise l’oxygénation et le soulagement naturel des crampes.
Juste après les règles, l’énergie revient progressivement. C’est une phase d’élan, de régénération. On peut alors pratiquer des styles plus dynamiques comme le Vinyasa, en explorant des séquences qui ouvrent le cœur et stimulent la circulation sanguine.
C’est aussi le bon moment pour essayer de nouvelles postures, puisque le corps devient plus disponible. Les torsions douces sont particulièrement bienvenues pour stimuler le foie et le système digestif.
Autour du 14e jour, la vitalité est souvent à son apogée. C’est la phase où vous pouvez intensifier votre pratique avec des postures de guerrier, des équilibres, ou des flexions arrière. Le corps est stable, le mental concentré : profitez-en pour approfondir l’alignement ou explorer des postures avancées.
Mais attention : chaque corps est différent. Certaines femmes ressentent au contraire de la fatigue ou de la tension pelvienne. L’écoute reste la priorité.
Durant la seconde moitié du cycle, l’énergie redescend. Les émotions peuvent devenir plus intenses. C’est le bon moment pour pratiquer le Yin Yoga, les respirations longues, et les flexions avant apaisantes. Il ne s’agit pas de “faire moins”, mais de faire autrement.
Des postures comme Paschimottanasana (flexion avant), Sphinx ou Savasana contribuent à stabiliser les humeurs et détendre le système nerveux.
Julie, 31 ans, raconte : « Depuis que j’adapte ma pratique à mon cycle, je me sens beaucoup plus en paix. Je culpabilise moins de ralentir, et je me sens plus connectée à moi-même. » Ces témoignages sont fréquents dans nos cours du soir dédiés aux femmes.
Le yoga et le cycle menstruel ne sont pas incompatibles, bien au contraire. En harmonisant votre pratique avec vos rythmes internes, vous développez une relation plus douce et plus authentique à votre corps. Vous ne forcez plus : vous accompagnez. Et c’est là que la magie opère.
